CARNETS DE VOYAGE

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
- JUILLET 2005 -


En juillet 2005, une petite équipe de Solidarité Enfants du Monde décide d'aller à la découverte de la péninsule de Samana - située à l'extrémité Est de la République Dominicaine - afin de faire connaissance avec l'environnement du projet EL SOL.



Las Terrenas, un petit "paradis" où se mêlent luxe et pauvreté...





Notre équipe est accueillie en République Dominicaine par notre correspondante locale, Patricia.

Patricia est française et habite à Las Terrenas depuis 5 ans. Elle est membre de l'association humanitaire Dominico Europea. C'est par son intermédiaire que nous soutenons le projet EL SOL.


La péninsule de Samana s'est développée en l'espace de 20 ans par l'arrivée notamment des Français. L'électricité fut installée dans les années 1990. Depuis 2000, les commerces et hôtels se sont construits, mais en respectant le cadre; il n'y a pas, pour le moment, de grosses infrastructures. D'après Patricia, Dominicains et Européens cohabitent bien. Les Dominicains sont reconnaissants du développement permis par les européens au niveau de leur région. Quelques européens se font toutefois remarquer dans le centre de Las Terrenas, de par leur allure de "leader"; ils ont trouvé là leur Eldorado, et aiment s'imposer.



A travers la loma...

Le deuxième jour de notre voyage, nous partons en jeep silloner la Loma, c'est-à-dire la montagne du centre de la Péninsule. Nous nous retrouvons dans une campagne luxuriante. Tout pousse ici du fait de la chaleur et de l'humidité, les légumes, les fruits... La sous-nutrition n'existe pas de par cette nature généreuse.




Nous croisons de nombreux enfants au bord des chemins. Vêtus d'un tee-shirt et d'une culotte, parfois que d'une culotte, ou encore tout nus, ils nous lancent de grands bonjours. Les enfants, dès qu'ils marchent, suivent les autres enfants dehors. Tout ce petit monde court dans tous les sens. Pendant ce temps, les mères et les jeunes filles font la lessive, la cuisine. On en voit aussi beaucoup avec le balai à la main.

Chaque hameau regroupe une petite dizaine de maisons, certains moins. Les maisons sont petites, construites de murs en planches, et d'une toiture en tôle.

Les habitants des lomas circulent à dos de cheval ou en mobylettes.


L'association humanitaire Dominico Europea...


Quelques jours plus tard, nous rencontrons plusieurs membres de l'association Dominico Europea. Ils nous présentent quelques-unes de leurs actions:

- Un dispensaire, situé dans la loma au-dessus de Las Terrenas. Celui-ci fonctionne grâce à un médecin et une infirmière. Il est ouvert 7 jours / 7 et 24h/24. Il couvre plusieurs hameaux, soit environ 4000 à 5000 habitants.

Les pathologies les plus fréquentes : chez les enfants, les problèmes de peau sont importants car les enfants sont beaucoup dehors dans des eaux sales; la mauvaise alimentation génère du diabète, et des maladies cardio-vasculaires; le climat humide provoque des maladies pulmonaires.



- l'hôpital de Las Terrenas : il accueille essentiellement les Dominicains. La qualité des soins et surtout l'hygiène sont encore insuffisantes. La pharmacie est gérée par Dominico Europea. Les médicaments qu'elle renferme proviennent des dons récoltés en France. Notre équipe leur laisse deux cartons de matériel médical.




- la bibliothèque de Las Terrenas ouverte à tous et gérée par l'association également.


A la rencontre d'EL SOL...


A l'origine de ce projet, Mélody, une jeune dominicaine, psychologue et conseillère d'orientation au collège de Las Terrenas, constate que les enfants présentant un handicap mental sont laissés pour compte.

Les enfants domincains vont à l'école, mais celles-ci sont surchargées. Il y a trois tranches horaires d'accueil des enfants en fonction des âges, les plus grands allant à l'école en fin de journée pour pouvoir travailler en journée.


La classe El Sol est accueillie dans l'école française qui existe à Las Terrenas depuis 5 ans. Lors de notre venue, nous sommes accueillies par Mélody, Cindy (également à l'origine du projet) et Petra (qui encadre la classe aussi). Sept enfants sont présents; il sont d'âge très différent ce qui n'est pas toujours facile à gérer pour les encadrantes. Nous leur expliquons la raison de notre venue, en leur présentant des photos de Solidarité Enfants du Monde. Ils discutent, ils sourient,... la relation s'installe. Odile leur propose de jouer à des jeux qu'elle a apportés afin de leur laisser. Il s'agit de jeux d'observation, de logique, de réflexion... Les jeux offrent un bon moment où éclats de rire et regards complices se mêlent. En fin d'après-midi, chaque enfant repart avec un tee-shirt de Solidarité Enfants du Monde.

La joie de vivre des enfants et la croyance de Mélody pour El Sol n'a fait que convaincre l'équipe de Solidarité Enfants du Monde du bien-fondé de cette action.